Objectif Mars : tout savoir sur la planète rouge
Après la Lune, les projets d'exploration spatiale mettent le cap sur Mars. En réalité, l'Homme envoie des sondes vers Mars depuis plus de 50 ans.
Mais, ces dernières années, l'idée de trouver un moyen de s'y rendre en personne, en étudiant notamment comment survivre au périple et que faire en arrivant là-bas, se fait de plus en plus prégnante. En attendant que ce jour arrive, il reste encore beaucoup de choses à apprendre sur notre voisine.
L'exploration de Mars a débuté, dans les années 1960, par des survols. Si les toutes premières tentatives des États-Unis et de l'URSS échouèrent, en juillet 1969, Mariner 6, fut la première sonde américaine à atteindre Mars - dix jours après que l’homme ait atterri sur la Lune.
Il fallut attendre les années 1990 pour que le premier rover soit envoyé sur la planète rouge. Contrairement aux atterrisseurs stationnaires, les rovers sont, comme leur nom l'indique mobiles, ce qui élargit considérablement les perspectives d'exploration de notre grande sœur. Un tel progrès technologique n'a pas été sans défis. Si le premier d'entre eux était de parvenir à poser en douceur l'appareil sur Mars, trouver un moyen de l'alimenter en était un autre, et non des moindres.
Exploration de la surface
La première collaboration de Saft sur des missions martiennes remonte à Pathfinder, qui s'est posée le 4 juillet 1997 grâce à un parachute et un système d'airbags géants lui ayant permis de toucher indemne le sol martien. L'atterrisseur était alimenté par des batteries primaires au lithium-dioxyde de soufre (Li-SO2) fabriquées par Saft dans son usine de Cockeysville, dans le Maryland (Etats-Unis), et son rover, Sojourner, fut le premier de l'histoire à toucher le sol martien.
Bardés d'instruments chargés d'analyser l'atmosphère, le climat et la géologie de la planète, Sojourner et Pathfinder ont collecté de nombreuses données et contribué à élaborer les techniques d'exploration utilisées lors des missions suivantes.
Six ans après la fin de la mission Pathfinder, la NASA lança deux nouveaux rovers à destination de Mars : Spirit et Opportunity. Bien que les deux rovers n’étaient pas équipés de batteries Saft, chacun avait été transporté par un atterrisseur utilisant des batteries Saft Li-SO2 pour les phases critiques d'entrée dans l'atmosphère, de descente et d'atterrissage. Une fois dans l'atmosphère, les batteries ont fourni l'énergie nécessaire pour ralentir l'atterrisseur de 19 000 km/h à 1 600 km/h en quatre minutes, déployer un parachute chargé de ralentir encore l'appareil jusqu'à 320 km/h et, enfin, déclencher les rétrofusées puis déployer les airbags.
L'atterrisseur qui percuta le sol martien à 50 km/h rebondit plusieurs fois, mais resta bien protégé par les airbags. Spirit et Opportunity ont atterri sur Mars en janvier 2004, d'un côté et de l'autre de la planète, puis ont parcouru son sol. Les rovers jumeaux étaient plus mobiles que leurs prédécesseurs et c'est grâce à eux que l'on découvrit la première preuve de présence d'eau sur Mars.
La vie sur Mars ?
Les deux rovers sont restés opérationnels plus longtemps que prévu et Opportunity fonctionne encore aujourd'hui. En 2015, il a battu le record de la plus longue distance jamais parcourue ailleurs que sur Terre. En 2017, le rover avait roulé sur 45 km.
Malgré des progrès remarquables, l'exploration de Mars n'en est encore qu'à ses débuts et Saft reste résolument engagé dans cette grande aventure. Les batteries Saft retrouveront le sol martien en 2020 dans le cadre de la mission ExoMars. L'objectif de cette mission est de chercher des preuves de vie actuelle ou passée sur la planète rouge. Si personne ne s'attend à tomber sur les petits hommes verts dignes des clichés des romans de SF, les scientifiques espèrent y trouver des signes de cultures bactériennes.
C'est pour cette raison que tout ce qui est construit pour cette mission, y compris les batteries, doit répondre à des normes de propreté exceptionnellement élevées, et ce, afin d'éviter de contaminer toute molécule organique complexe susceptible d'être découverte.
Les batteries développées par Saft pour la mission sont compactes et légères, de manière à ce que l'essentiel de la charge utile puisse être consacré aux instruments scientifiques. Elles devront résister aux températures extrêmes, oscillant de -30 °C à +65 °C, pendant les neuf mois de durée du voyage et au moins pendant deux sur la planète. Une réplique du rover ExoMars et sa batterie ont été présentées au Salon international de l'aéronautique et de l'espace de Paris-Le Bourget en juin 2017. La date de lancement de l'original approche désormais à grand pas.